Mercredi 9 mars nous quittons le Belize pour le Guatemala, retour à l’espagnol, nouvelle monnaie (le Quetzal) et à nouveau les tortillas et autres tacos !!

La première et plus emblématique destination touristique du Guatemala est Tikal, plus grosse cité Maya découverte à ce jour. La ville s’est fondée en 700 av JC et s’est développée au cours des années pour devenir la cité majeure d’Amérique du Sud. Installée sur une faille de silex leur permettant de développer des outils et des armes pour leur défense et pour leur commerce, la cité compte aujourd’hui près de 10 000 édifices dont la majorité sont encore ensevelis.

Nous nous sommes levés à l’aube (5h30 du mat’) pour profiter de la fraîcheur matinale et de la quiétude d’un parc vide. Nous étions seuls pendant un bon moment et l’ambiance brumeuse/nuageuse amenait un parfum d’aventure couplé avec les bruits de la jungle avec des perroquets et des toucans qui s’en donnaient à cœur joie et nos amis les singes hurleurs qui répondaient toujours présents avec leurs cris d’outre-tombe.

Tikal a la singularité d’offrir 5 temples dont les sommets flottent au-dessus de la canopée ce qui vous offre des points de vue simplement magnifiques.

Il faut savoir qu’à l’époque des mayas, la forêt n’était pas là…non pas qu’elle n’existait pas mais les mayas la détruisaient à tout va.

Ils étaient à la forêt tropicale d’Amérique centrale ce que sont les gros industriels de l’huile de palme aujourd’hui en Amazonie.

Je m’explique…pour construire leurs temples et tenir leur population sous le joug de croyance religieuse et autre…il leur fallait du ciment. Pour faire du ciment un millénaire avant JC on faisait comme aujourd’hui…on brûlait de la pierre.

Ainsi, les Mayas, du Mexique au Honduras détruisaient des hectares et des hectares de forêt pour transformer de la pierre en ciment et construire leur temples, pyramides et autres habitations.

Dans la péninsule du Yucatan, la destruction forestière avait été telle que la température était montée de 3°C et ils avaient dû abandonner leurs sites de Chichen Itza et Tulum car la population mourrait de faim et de maladies dues à la chaleur. Les problèmes contemporains de réchauffement climatique ne sont pas si nouveaux…mais le résultat sur la population maya montre que si nous continuons, nous risquons de le payer sérieusement !

Retour à Tikal, le site est juste magnifique et nous nous sommes vraiment régalés. Nous avons déambulé d’un temple à l’autre pendant près de 6h admirant les constructions, la nature qui l’entoure et les rencontres animales.

Vous verrez parmi les photos des toucans, des singes araignées, des dindes ocellées et d’autres oiseaux incroyables dont nous ne connaissons pas le nom.

Tikal sera certainement un des points phares de nos 6 mois…à ce jour, c’est le site le plus impressionnant !