Nous prenons le ferry pour aller passer quelques jours sur la plus grande île de l’immense lac Nicaragua, l’île Ometepe. Le lac Nicaragua est le plus grand lac d’eau douce d’Amérique centrale. Aussi localement appelé lago Cocibolca (« douce mer»), il fait 160 km de long et couvre une superficie de près de 8 300 km2, ce qui le place à la troisième place sur le podium des plus grands lacs d’eau douce du monde! C’est un lieu emblématique du Nicaragua où les locaux vont souvent passer des vacances pour y trouver le calme et la sérénité. Petite surprise en arrivant au port, le CC ne veut pas démarrer ! Trop bien, sachant que le ferry est prêt à repartir dans l’autre sens car il fait la navette. Oups. Un système de sécurité a pour une raison inconnue, bloqué la reconnaissance des clés et le contact ne se fait plus. Après un léger stress, quelques essais infructueux avec les 3 jeux de clés et une lecture du manuel du véhicule qui nous dit qu’il faut faire appel à Fiat en Europe (!!), tout à coup ça remarche. Donc on ne traine pas, on file !  

L’île est un havre de paix car il y a très peu de véhicules, quelques touristes qui louent des scooters et quelques motos de-ci de-là mais pas plus. D’ailleurs toute la partie sud de l’île n’a pas de routes revêtues, c’est de la piste. Il n’y a donc quasiment pas de bruit à part ceux de la nature, oiseaux à profusion en particulier l’île. 

Nous avons passé 5 jours merveilleux sur l’île avec des activités diverses et variées : baignade dans des piscines aménagées mais avec de l’eau pure d’un ruisseau tout proche à Ojo de Agua, baignades dans le lac avec l’impression d’être seuls au monde, randonnée bien pentue et sous un soleil de plomb jusqu’à la cascade San Tamon, kayak à la découverte de mangroves et d’animaux tels que oiseaux rares ou caïmans, super randonnée de fou sur le volcan Concepcion. L’île a deux volcans qui se font face, le Conception côté nord avec sa forme de cote parfait et le Maderas côté sud plus abordable en théorie mais très arboré et donc très boueux. Nous hésitions avant de nous lancer dans cette ascension car nous avions lu qu’elle est difficile, très raide et qu’il faut marcher environ 8 à 10h. Il est obligatoire de demander à guide de nous accompagner car elle peut être un peu dangereuse et surtout, ça fait marcher l’économie locale. C’est très bien comme ça, nous partons donc avec Antonio à la découverte de ce nouveau volcan. Le challenge a été relevé car nous sommes allés jusqu’au sommet en 4h30 et 3h pour redescendre. Léonice a été impressionnante, elle a marché tout le long sans trop de difficulté. Le dénivelé de 1600m était épuisant et la descente était aussi fatigante que la montée car c’était glissant et très pente. Nous avons donc réussi à faire la randonnée complète en 7h30. La vue là-haut était simplement magnifique et quel plaisir d’avoir réussi à le faire ! Nous étions vraiment fiers de nos enfants et de nous-mêmes un peu aussi. 

Une autre activité racontée par Léonice…

Je suis allée dans une école sur l’île pour voir un cours d’anglais pour les enfants (qui parlent espagnol). Il y avait seulement 6 enfants dans la classe, ils avaient 6 et 7 ans. Dans la cour, il y avait des animaux comme un coq, une poule, un chien. Et dans la classe il n’y avait pas de mur et donc pas de fenêtre. Ils avaient des cahiers mais pas de livre. C’était intéressant car leur école est très différente de notre école.  

Nous avions trouvé un camping directement sur le lac avec une vue incroyable sur ce fameux volcan et des couchers de soleil majestueux. Pour terminer notre séjour sur l’île en beauté, nous avons dormi à côté du parc Charco Verde bien au calme, non loin du lac et avons failli adopter un gros toutou trop mignon que nous avons baptisé melocoton (pêche en espagnol). 

Ometepe est l’un de nos gros gros coups de coeur, le détour en valait vraiment le coup.