A quelques dizaines de km à l’est de Yellowstone, se trouve la ville de Cody qui tire son nom de William Cody, alias Buffalo Bill. Buffalo signifie bison pour info. Les américains utilisent les deux termes. Le 1er serait plutôt informel quand le 2nd pourrait être considéré comme plus « scientifique ». C’est intéressant, tout à fait.
Cody est une vraie petite ville de l’ouest, une rue principale avec des saloons, des spectacles de rue usant d’armes à feu, des vieilles bagnoles américaines, des cowboys aux bottes étoilées qui raclent le sol. Tout y est.
Nous en profitons pour nous instruire et nous divertir puisque nous avions préféré nous perdre dans la nature luxuriante des parcs nationaux et n’avions pas vu de ville depuis quelques jours, c’est le moment d’en profiter ! Nous visitons l’énorme musée Buffalo Bill Center of the West, ce qui nous prendra quasiment 2 jours car le centre est en fait constitué de 5 musées : personnage Buffalo Bill, Indiens des plaines, armes à feu, art de l’ouest et histoire naturelle. Tellement d’informations, ce serait dur de vous conter tous les détails de ce que nous avons appris mais nous allons tenter d’en faire une synthèse.
Musée 1. Buffalo Bill était un personnage assez énigmatique pour nous naïfs petits français. Personnage réel ou fictif, nous n’étions pas tout à fait sûrs. Et maintenant nous savons que c’était un peu les deux. Il y a bien eu un véritable William Cody qui a eu multiple métiers : scout (sens anglais du terme) pour l’armée américaine, chasseur de bison, trappeur, vendeur de fourrures diverses, entrepreneur, assureur, livreur, acteur, etc etc. Des centaines de livres, BD, spectacles et autres ont été créées avec pour personnage principal Buffalo Bill. Il y a même eu des shows qui se sont montés et déplacés partout aux US et dans le Monde, y compris en France. Il est donc devenu un personnage supposément inspirant, faisant preuve de courage, d’ouverture, de bravoure, de dextérité, d’intelligence et on ne sait quoi d’autre. Un vrai personnage à l’américaine, un des premiers super-héros avec encore une apparence humaine, un pré-Marvel en fait.
Musée 2. Les indiens se sont fait soit tuer soit ont été chassés dans des réserves. Nous pouvons cependant apprécier dans le musée tous les artifacts et autres objets qu’ils ont pu utiliser avant d’être « occidentalisés ».
Musée 3. Les armes à feu sont une véritable passion, hobby etc du peuple américain depuis la découverte de l’ouest (début 19ème siècle) et elles se sont démocratisées dans les années 1970. Quasiment tout le monde à l’ouest du pays apprend à ou sait déjà tirer et possède certainement au moins une arme à feu. C’est rassurant tout ça. Le musée contient des dizaines de milliers de spécimens d’armes en tout genre, fusil à pompe, colt, revolver, carabine etc etc. Bouh, ça fait froid dans le dos. Quand on sait que plus de 42000 personnes par an sont tuées par une arme à feu, on
Musée 4. Art de l’ouest. Bon, sur ces tableaux et autres sculptures de toutes époques, surtout du bison, de l’indien qui se fait tuer et de l’ours. Bon, on n’a rien acheté mais c’était quand même intéressant.
Musée 5. Histoire naturelle. Tous les animaux de l’ouest réunis en un seul lieu. C’est sans doute le musée qui nous a le plus plu avec toutes ces explications sur ces animaux si différents de ce que nous connaissons en France, en particulier dans notre chère commune gardoise : bisons, elks, mouses, bears, bald eagles, etc.
Et après la culture, hiiii haaaaa !! Un peu de rodéo les amis !! On a littéralement adoré ce moment. Pas très intelligent mais c’était fun de voir des courses effrénées, concours de celui qui va le plus vite sur un cheval (dès 8 ans par certains des concurrents), des mecs se faire dégager de taureaux ou de chevaux sauvages. Et entre chaque passage d’animaux, un spectacle toujours bien américain : une nana qui hurle l’hymne américain sur la piste avec son t-shirt drapeau aux étoiles, c’était presque du Céline Dion, et du coup on a presque pleuré d’émotion !! Et autres animations tout aussi spectaculaires encore qui nous ont fait passer un superbe moment. Nous avons donc pu comparer le rodéo mexicain au rodéo américain et y’a pas à dire, les américains savent ce que spectacle veut dire !
Après Cody, nous nous dirigeons vers un autre parc national, assez peu connu mais qui mérite le détour, selon nous. Le Devil’s Tower National Monument. La Tour du Diable, rien que le nom est un poème. Il s’agit d’un rocher géant de 270 m de haut (en gros un peu moins que la Tour Eiffel, sauf que c’est naturel) qui serait dû à une éruption volcanique bien ancienne. Son côté isolé avec ce grand truc et rien autour participe à son succès, c’est assez impressionnant en vrai de vrai. En plus, la nature autour avec chiens de prairie et biches partout rendent le lieu vraiment apaisant, presque mystique. C’est aussi le paradis des climbers, nous en avons vu quelques-uns monter, c’est ouf, interdit à ceux qui ont le vertige, c’est clair !
Nous nous posons au campground du parc, très simple et basique mais très bien placé, au pied du dit-monument. Nous y resterons 2 jours à profiter du paysage, à faire une belle randonnée, du skate aussi pour Augustin, de bons BBQ, des tortillas à la farine de maïs, tout cela agrémenté d’un peu de farniente, parfait!
Miam, les glaces ont l’air bien bonnes ! Et l’appétit ne semble jamais manquer