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Il y a deux routes pour aller de San Cristobal à Palenque…une première, la plus rapide (qui prend environ 6 heures pour 200 km !!) à travers la montagne et sa végétation luxuriante…500 dos d’ânes, plein de villages charmants à passer, etc…mais voilà, la révolution zapatiste dont la volonté première était de protéger la région de l’envahisseur capitaliste américain préfère aujourd’hui s’en prendre aux touristes et ne plus les laisser passer par ce qui est certainement l’une des plus belles routes du Mexique !

Alors, sous la pression du policier ne souhaitant pas nous laisser passer, nous avons fait de mi tour et donc du coup le grand tour (3h de plus soit environ 9h pur 250 km !! et uniquement sur une « autoroute »). Mais voilà, Mexique oblige, nous avons été arrêté sur l’autoroute par un évènement inattendu…autoroute fermée pour travaux jusqu’à 18h (il était 9h du matin)…et ce sur des dizaines de km sans alternative possible via Google Map…

Le hasard des rencontres fortuites a fait qu’un Mexicain qui avait la dentition de Joey Star nous a conseillé, après repérage, de le suivre. Et nous voilà embarqué sur une micro route de campagne au milieu de nulle part suivant notre nouvel ami, encore inconnu 3min auparavant.

Arrivé dans un village de montagne, il s’élance sur la gauche sur un chemin qui nous semblait impossible pour nous…de la boue rouge de partout et deux micro-sillons en béton strié, sensés supporter le poids de nos roues mais surtout de notre gros CC.

Un policier se trouvant sur le chemin, nous nous empressons de lui demander confirmation…allons-nous passer ? « Pas de soucis ! » nous rétorque-t-il…(il l’a dit en espagnol bien sûr :-), dans tous les cas c’est le seul chemin.

Nous avons dû parcourir au bas mot 10km en l’espace d’une bonne heure et demie, sans aucun espace de retournement, à coup d’accélération et de glissade, de sueurs froides et d’adrénaline, de tensions et je dois l’avouer d’un certain plaisir.

Après avoir payé 50 pesos au hameau du milieu qui n’avait certainement jamais vu autant de voitures même en une année…nous avons entamé la redescente et retrouvé la route en bon vieux bitume (et nids de poule) !

Nous sommes arrivés à notre camping de Palenque vers 19h…exténués après une journée de plus de 9h sur la route.

Le lendemain, l’émerveillement a démarré très tôt puisque dès le début de notre balade en route vers les ruines de Palenque, nous avons pu observer un vol très proche de perroquets géants…juste magnifique ! 

Les ruines sont incroyables de beauté et de conservation, les photos parlent d’elles-mêmes.

Sur le retour, nous avons pris le chemin des écoliers, à travers la jungle, la tête en l’air à la recherche d’un singe hurleur ou d’un toucan…mais rien…jusqu’à sur l’entrée du parc ou soudain nous aperçûmes une famille de singes perchés et se déplaçant, ne semblant donner d’importance à cette présence humaine 10 mètres plus bas. Ah le Mexique ! 

Nous avons trouvé des tamales sur le chemin pour nous permettre de reprendre quelques forces, spécialité mexicaine, une espèce de chausson à base de maïs, cuit à la vapeur dans une enveloppe de feuille de bananier (ou d’épi de maïs). D’origine aztèque, il était autrefois préparé pour les grandes occasions. Ils peuvent être agrémentés de viande ou de fromage ou autres. Les nôtres étaient au pollo et au queso

En ensuite direction la cascade de Misol Ha à environ 40 minutes de route de Palenque. Besoin de nous rafraîchir un peu et nouo avons été servi par cette bonne grosse cascade, impressionnant !