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Nous sommes arrivés au Nicaragua par la frontière nord depuis le Honduras. Pour sortir du Honduras, nous devons faire des papiers nous autorisant à quitter le territoire et manque de chance, coupure d’électricité…donc on attend que ça se rétablisse et comme ça ne se rétablit pas, les douaniers entreprennent de faire les papiers à la main…Avec nos passeports français et les doubles noms des enfants et le rythme extrêmement lent de leur écriture (ça nous rappelle les paresseux aux comptoirs DMV dans le dessin animé Zootopie, hilarant cette scène! Si vous n’avez pas vue Zootopie, on vous le conseille) mais bon, nous sommes dans la vraie vie … et ça finit bien quand même, ils nous laissent enfin sortir du Honduras ! Piou ! Et il nous faut quelques 4h de plus pour entrer au Nicaragua, passage du CC aux rayons X, nous avons eu de la chance car normalement il faut tout sortir des véhicules pour cette étape mais ouf, on n’a pas eu à le faire ! On s’imaginait déjà sortir et ensuite ranger chaque couteau, culotte, coton-tige, rouleau de papier toilette, sel, poivre, huile d’olive et bref, tout quoi, de notre CC, omg, le cauchemar ! Bon ça finit bien encore une fois, ils nous laissent partir ! Deacachimba ! (Ça veut dire trop bien, cool, génial au Nicaragua) 

Et hop, en route pour le 1er stop du Nica, le Cañon de Somoto. Nous avons besoin des services d’un guide (c’est une peu obligatoire car le cañon n’est pas hyper accessible aux grignons comme nous), Fausto, pour explorer le canyon, nous allons donc en profiter pour dormir devant chez lui, enfin devant chez sa soeur, ou son frère ou son cousin ou la grande tante de sa femme, on ne sait plus trop mais bon devant quelqu’un de sa famille. Nous y avons passé 2 jours et 2 nuits car nous avons apprécié ce petit coin de tranquillité dans un village très très simple avec des gens très sympathiques. En plus d’une exploration un peu sportive du canyon via l’eau et via des miradors perchés, les enfants ont joué avec tous les enfants de la famille de Fausto et nous avons donc vécu une véritable immersion dans la vie et la culture nicaraguayenne dès le début. 

Nous continuons notre route vers Esteli, c’est-à-dire vers le sud du Nicaragua et faisons un petit détour et stop à la Finca El Jalacote (finca = ferme de café dans le cas présent) où une version nicaraguayenne du Facteur Cheval y a créé un décor de fou en gravant toutes sortes de symboles, des animaux principalement, dans la roche. Il a ainsi créé un assez grand jardin de rochers avec des petits chemins qui serpentent au milieu de la verdure et des plantations de café et ananas. Le tout est très poétique, avec une vue sur les montagnes et plaines environnantes assez incroyable. Nous pensions pouvoir dormir là-bas mais hélas la pente ardue (45 à 50° je dirais) en sable sur les quelques 50 derniers mètres ne nous permet pas de nous y garer. Alors tant pis, on continue et nous nous retrouvons dans un minuscule hameau appelé Garnacha. Nous l’avons trouvé un peu par hasard en suivant une piste sur plusieurs kilomètres. Mais quel heureux hasard ! Nous y avons profité d’un coucher de soleil d’une beauté incomparable (peut-être avec celle de mes yeux?) et avons rencontré quelques autochtones muy sympatico qui nous ont laissé dormir devant chez eux, juste devant une ferme avec tout plein de biquettes à barbichette qui faisaient bêêêêê pour nous réveiller le matin. Nous y avons acheté du fromage de chèvre et de vache dès le lendemain matin. Les 2 étant faits d’après une recette suisse apparemment. Super bons !!! Le fromage nous manque tellement que dès que nous en voyons, nous sautons dessus ! Nous y avons aussi acheté des fleurs de jamaica pour faire des infusions ultra bonnes (qui donnent un jus tout rouge avec une ou deux fleurs seulement) et des confitures artisanales de piña et de jamaica. Rho nous étions trop contents de toutes ces trouvailles gastronomiques ! Donc le frigo plein, c’est parti pour Matagalpa, dans les montagnes, au « vert », dans la capitale du café du Nicaragua. A perte de vue du vert, du vert, du café partout. Nous choisissons de nous arrêter dans une petite finca d’un particulier, la Finca Aguas del Arenal où un bassin naturel nous permet de nous rafraîchir un peu après les 38°C que nous avions précédemment. Un petit bol d’air frais et une bonne tasse de café plus tard (oui, il y a un jeu de mots ici), nous continuons notre trip vers le sud tout gentiment. Hasta luego !